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  • psycho facebook

    On pourrait m’objecter que je vais chercher midi à 14 heures ; qu’évidemment, mon profil tel que je le vois, c’est ce que les autres « amis facebook » voient, avec simplement quelques options en plus. Sans m’attarder sur le cas des non-« amis », je tiens à pouvoir mesurer visuellement le décalage entre mon profil tel que vu par moi ou par un autre « ami », si ténu soit-il. Le positionnement des curseurs ne me suffit pas.

    On pourrait encore m’objecter qu’on ne maîtrise
    jamais complètement son apparence, et que même un miroir, même une photographie ne donnent pas de vous une image fidèle. Certes mais sur internet, la vérification d’une page avant sa publication relève du basique, du b.a.-ba. Il suffit de passer du back office (l’interface d’administration) au front, ou encore de se déloguer, comme sur Flickr par exemple, pour voir ce que tout le monde voit. Pourquoi une telle opacité sur Facebook ? Parce que quelqu’un a décidé que tout utilisateur devait se loguer sous une certaine identité ?


    Parce qu’il faut nécessairement endosser un profil particulier, une « subjectivité technique » en quelque sorte, distincte de celle des autres ?
    Pourtant, n’importe quel blogueur sait qu’on n’est jamais à l’abri de surprises. Que deux vérifications en
    front de ce qu’on a fait en back valent mieux qu’une, et beaucoup mieux qu’aucune, a fortiori lorsque les affichages possibles sont multiples.

    Cette subjectivité superflue, qu’on espère toujours maîtriser suffisamment, voire un peu mieux que ses « amis », apporte son lot de piment. Elle contribue à faire de Facebook un jeu… un peu comme l’
    interestingness de Flickr, qu’on ne maîtrise pas beaucoup plus, surtout au début. C’est pour moi l’une des grandes leçons sociales de ces plateformes estampillées « web 2.0 » : si c’est trop rationnel, transparent et dépourvu de tout risque ou de tout mystère, ça attire moins les foules